Championnat des tribunes


Créé cette saison par la LFP, le championnat des tribunes vise à récompenser le public le plus festif de France et ayant un comportement positif. Chaque journée de championnat voit donc l’attribution de point (1 à 4 par domaine) envers chaques équipes de L1. Les équipes sont jugées sur : la fidélité, l’animation, l’ambiance, et enfin un Bonus/Malus a été instauré.
Notons que la fidélité est basée sur le taux de remplissage du stade, taux erroné concernant le club de la capitale puisque la ligue continue 10 ans après à comptabiliser 47 428 places alors qu’il y en a véritablement 2 à 3 000 de moins. Bref, à ce petit jeu là, à la fin de la saison 2006-2007, c’est St-Etienne qui l’a emporté avec un total de 463 pts devant Marseille (445). Paris se classe seulement 6ème (384 pts)

Il ne fait aucun doute que les éléments suivant ont été pris en compte par la partie de journalistes qui attribuent les points:
-Le véritable rôle de 12ème homme du public. Ces derniers mois le parc affichait complet malgré une place peu honorable au classement.
-l’ anniversaire des Supras,
-des Lutece Falco
-et des Authentiks,
Tous célébrés par des tifos digne de ce nom,
-Les deux Tifos géants déployés lors de la réception de Marseille et de Lyon,

-ainsi que l‘activité constante des tribunes Boulogne et Auteuil quasiment sans rivales en France.


La 4ème place de Valenciennes légitimise ainsi entièrement l’attribution des points et le classement final de ce Championnat des tribunes. A bon entendeur…

25 millions de capital en plus

Les trois actionnaires du club parisien (Colony Capital, Butler Capital Partners et Morgan Stanley) devraient réinjecter près de 25 millions d'euros dans le capital du PSG avant le 30 juin prochain. Ils y souscriront normalement à parts égales.

Voici de nombreuses videos, la saison étant finie, il faut bien patienter. Ces videos sont destinées à un public majeur et averti, certaines images pouvant choquer certaines sensibilité.
Enjoy it !

PSG Gala

En rapport avec la vidéo sur la Turquie, voici quelques photos des parisiens Vs Gala au Parc en 2001:

http://onthepitch.ifrance.com/onthepitch/gala.htm

PSG-Caen 1993 vérité



West Ham United-ICF

1ère Partie




2ème Partie



3ème Partie



4ème Partie

Angleterre Vs Tunisie ( France 98, Marseille)


The Real Football Factories Part1

International Football Factories TURQUIE

Part 1

Part2

Part3

Part4

Part5


Lorient-PSG

Au parc des princes...

La moyenne d'affluence est en nette baisse pour cette saison, elle est de 36 360 contre 40 486 la saison précédente. Le PSG perd donc son habituel place de second de ce classement derrière Marseille au profit de l' OL.
Cette affluence représente un taux de remplissage de 76,66% soit la 11ème position, derrière Nantes! Quoique ce taux donné par la LFP ne prend pas en compte les aménagements au Parc pour 1998 qui a largement réduit sa capacité, elle n'est plus de 47 428 mais plutot de 44/45 000, ce qui réhausse donc ce taux à hauteur de 81,7% (pour 44500 places), autrement dit à la 7ème place dans le classement par taux, tout juste devant... le vélodrome (81,46%) alors que l'OM termine à la deuxième place du championnat.

Ces chiffres en baisse sont bien entendu à mettre en corrélation avec la fermeture de la partie basse de la tribune boulogne suite au match face à Tel-Aviv ainsi que l'interdiction de vente en 3/4 de virages pendant plusieurs mois.
A noter que lors de ces deux derniers mois, la moyenne avait repassé la barre des 40 000 spectateurs par match.

Libération, le torchon de SCHNEIDER

http://www.liberation.fr/actualite/sports/255029.FR.php

Voici en lien l'article daté du 21 mai 2007 de Grégory Schneider, soit-disant, un journaliste à Libéartion (ahah!). "soit disant" puisqu'il ne s'agit en fait que d'un touriste de plus dans le monde du football et plus particulièrement dans celui des tribunes, j'en veux pour preuve cet article.

Extrait :

"Pour avoir mis les deux pions (dont un penalty), Pour avoir mis les deux pions (dont un penalty), Pauleta a eu l'heureuse surprise d'entendre son nom scandé par le public en plein match. Et comme elle n'est pas du genre à attendre que la porte se referme, la star vieillissante (34 ans) a saisi l'opportunité de faire avancer ses petites affaires. Il y eut d'abord ce maillot, ostensiblement offert à un fan handicapé : spontané ou non, ce geste survient dans un contexte tellement tactique et médiatisé qu'il prend place dans le cirque. Ensuite, Pauleta (si rare devant les journalistes quand son club était au fond du seau) donna l'impression de s'exprimer le coeur léger. «Sincèrement, c'est une grosse émotion d'entendre son nom repris par les supporteurs. Ils ont toujours été derrière nous. Ils nous ont toujours soutenus.» . Et comme elle n'est pas du genre à attendre que la porte se referme, la star vieillissante (34 ans) a saisi l'opportunité de faire avancer ses petites affaires. Il y eut d'abord ce maillot, ostensiblement offert à un fan handicapé : spontané ou non, ce geste survient dans un contexte tellement tactique et médiatisé qu'il prend place dans le cirque. Ensuite, Pauleta (si rare devant les journalistes quand son club était au fond du seau) donna l'impression de s'exprimer le coeur léger. «Sincèrement, c'est une grosse émotion d'entendre son nom repris par les supporteurs. Ils ont toujours été derrière nous. Ils nous ont toujours soutenus.» "


'Pauleta a eu l'heureuse surprise d'entendre son nom scandé par le public en plein match. ' :

Il faut bien n'être venu qu'une seul fois au Parc de Princes pour lire une telle absurdité! Pauleta est ovationné par le public parisien depuis des années, quelque soit ses matchs, qu'il soit titulaire ou remplaçant, à domicile comme à l'extérieur ( soutien ATKS, chant etc...)
En effet il a reçu une ovation magnifique, il la mérite. Il joue encore et pourtant c'est déjà un homme historique du PSG, alors non ce n'était pas "une heureuse surprise" pour lui d'entendre son nom scandé de manière unanime par un parc entièrement debout pour lui ; c'était simplement un juste retour des choses.

"Il y eut d'abord ce maillot, ostensiblement offert à un fan handicapé " :

Encore une fois, sous pretexte d'être généreux, on est calculateur, pourtant Pauleta en a fait suffisament pour ne rien avoir à prouver. Sa générosité et son engagement social ne s'arrête pas à un simple maillot offert à un fan handicapé. Geste, faut-il le rajouter, qui n'est pas occasionel, Rothen par exemple à la fin des matchs se déplace souvent vers l'accès handicapé situé en tribune Paris pour offrir son maillot à ses fans.


"il prend place dans le cirque" :

Le parc est un cirque? Alors vous devez être un clown Mr Schneider, et votre article une blague. Et quel manque de respect envers les supporters parisiens. Le PSG n'est pas une mascarade, c'est bel et bien un club de football. Désolé, mais on l'aime...


"Pauleta (si rare devant les journalistes quand son club était au fond du seau)"

Il a parlé en tant que capitaine, il a dit ce qu'il avait dire, peut-être pas suffisament pour faire travailler les journaleux que vous êtes. Dans la crise, il est resté sobre et a préféré défendre l'interêt du club plutot que celui des "journalistes". Excusez-le, vous voulez faire votre métier, laissez le faire le sien.

Chaque phrase de cet article est un mensonge et ce n'est que le début, et cela à vocation à informer! Quel beau métier.

Polémique

Polémique autour d'une banderole visible en tribune Boulogne lors du match face à Troyes au parc des princes : "La bonne aventure s'arrête là. Kalou casse toi".
Comme quoi la provocation, ça marche toujours...

Paintball Vs Hooligan

La police grecque pourrait faire usage de pistolets à billes de couleur ("paintballs")pour identifier plus aisément d'éventuels hooligans en cas d'incidents en marge de la finale Liverpool - AC Milan, mercredi à Athènes. Tout supporter violent "marqué" à la peinture et qui n'aurait pas été interpellé immédiatement pourrait être retrouvé et intercepté ultérieurement, selon les explications fournies par un porte-parole de la police.

Près de 50 000 supporters de Liverpool et de l'AC Milan sont attendus dans la capitale grecque, dont les deux tiers le jour du match. Mais seuls 34 000 d'entre eux, 17 000 dans chaque camp, détiennent un billet pour accéder au stade Olympique. Les autres places sont revenues aux vainqueurs du tirage au sort organisé par l'UEFA sur son site Internet (9 000) et aux sponsors et invités (20 000). Dix mille policiers sont mobilisés pour encadrer les "sans billet".

Il est tout de même incensé que 20 000 places soient attribuées à des invités et sponsors alors que des dizaines de milliers de fans anglais ou italiens n'en ont plus...foot business...

PSG-Troyes



Message LF :

Sécurité renforcée au Parc

Comme d'habitude la préfecture de police a indiqué que la sécurité sera renforcée dès samedi matin aux abords du Parc des Princes pour la venue en soirée de l'équipe de Troyes, pour le compte de la 37e journée de Ligue 1 (20h45). Le métro sera particulièrement surveillé par les effectifs du Service régional de la police des transports appuyés par des unités mobiles de renfort. Pour accéder aux tribunes, un dispositif spécifique de filtrage avec palpation de sécurité et recours à des détecteurs de métaux sera opéré par les services de police.

Chant Allez Paris TV

Laurent Fournier hait Blayau

Dix-sept mois après son éviction à la fois surprise et cruelle du Paris-SG, Laurent Fournier s'est longuement confié dans L'Equipe de jeudi et apporte des éclaircissements étonnants et détonants. L'ancien entraîneur du PSG a semble-t-il enfin digéré cet épisode malheureux mais garde une haine tenace envers Pierre Blayau, l'ancien président qui l'a limogé.

Extraits.
La victoire à Bordeaux (2-0) à l'automne 2005 est symptomatique du rapport glacial qu'entretenaient Laurent Fournier et Pierre Blayau, pas franchement réjoui par la victoire de son équipe, et pour cause : « En novembre 2005, quand on a gagné à Bordeaux (15e journée) le seul qui n'était pas heureux, c'était lui. Je sais que Guy Lacombe, ce soir-là, attendait sur son canapé avec une valise. Blayau me mettait une pression incroyable dans la presse. Dans la semaine, il était venu au Camp des Loges pour parler aux joueurs et s'en expliquer : ''Si je fais ça, c'est pour vous. Moi, je veux que l'année prochaine, vous jouiez à Old Trafford ou au Nou Camp. Vous savez, le staff m'emmerde, la presse m'emmerde, il n'y a que vous que j'aime...''» Après le match, Blayau a eu cette pique envers Sylvain Armand, pourtant auteur d'un bon match au milieu : «Il a dit à Sylvain : ''Tu sais, ce n'est pas au milieu que tu as une chance de jouer la Coupe du monde, c'est comme arrière gauche''.»

Durant la trêve hivernale et alors qu'il revient de quelques jours de vacances en Russie, Laurent Fournier apprend qu'il est limogé. « C'était une période incroyable. On était en course pour la deuxième place. Quand j'ai été viré, on était à un point du deuxième. Et j'entendais le président répéter : ''On a oublié la première place''. » Après mon départ, il a aussi oublié la deuxième, et beaucoup d'autres encore. Il cherchait à me déstabiliser. (...) Après notre défaite à Lyon, il avait déclaré : ''Si stabilité rime avec médiocrité, il est temps de changer.'' C'est une phrase qui m'a marqué. Quelques mois plus tard, j'étais en train de regarder le PSG-OM des minots (0-0, 29e journée, le 5 mars 2006) chez moi, avec des amis. On a bu quelques verres, et on a fini par envoyer ce texto à Blayau : ''Si humilité rime avec médiocrité, nullité rime avec quoi ?'' Il a cherché partout d'où cela venait. Maintenant, il le sait.»

Le technicien, meurtri par cette éviction, a vu le club plonger au classement avec l'arrivée de Guy Lacombe. «Moi, je suis sincère : quand on te dit qu'à ta place on va recruter le meilleur tacticien, le meilleur formateur, un mec qui travaille énormément, et qu'on te fait passer pour un nul, tu souris quand tu vois que ses résultats sont moins bons que les tiens. J'ai été blessé par certains mots. De manière étonnante et symbolique, Guy Lacombe a été limogé après sa défaite face à Valenciennes et Antoine Kombouaré, l'homme qui m'avait fait revenir au PSG en parlant de moi pour l'équipe de CFA. J'ai apprécié l'ironie.»

Le trophée de trop


A deux journées de la fin du championnat, le suspens en Ligue 1 est à son paroxysme. Sur le terrain, on sait depuis bien longtemps que Lyon conservera son titre, mais l'enjeu est ailleurs. D'une importance capitale. Quel nom va-t-on attribuer au nouveau trophée soulevé par Caçapa le 26 mai prochain, au soir de la dernière journée ? Un jury ô combien pertinent (Bernard Pivot, Cécile de Ménibus, Thierry Gilardi, Jean-Claude Plessis...) a eu la lourde tâche de présélectionner trois noms parmi 9000 propositions. Les élus sont (roulement de tambour) : 'L'Hexagoal', 'Le Cercle des Champions' et 'Le Soleil d'Argent' ! Les votes se font par internet sur le site de la LFP jusqu'à samedi. Le lendemain, Thierry Gilardi mettra fin à l'insoutenable suspense dans Téléfoot. Un seul problème subsiste néanmoins : comment faire si on veut l'appeler 'L'Enjoliveur de R5' ?

ITW Manu, membre historique-So Foot

Interwiew de Manu, ex chanteur des Sherwood Pogo, groupe mythique du punk français, auteur du mémorable titre « Paris-SG », et fondateur du KOB au début des années 1980.

D'où est venue ta passion du football ? As-tu joué en amateur ?

Je suis un passionné de foot. Je suis d'origine espagnole, catalane plus précisément. Mon père et mon frère ont toujours regardé le foot à la télé. Ensuite, j'ai travaillé en usine et j'ai joué deux ans en club, comme goal, à la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT). Je commençais à être punk. Du coup, j'ai découvert l'alcool et les joints et je ratais parfois des matchs parce que je ne me réveillais pas le dimanche matin.

Quand as-tu commencé à entendre parler du PSG ? Par quel biais as-tu fréquenté le Parc ?

La première fois que je suis allé au stade, c'était avec mon frère en 1978, pour PSG/Valenciennes, 4-2, pour la montée. J'avais même pas 15 ans. C'est comme ça que j'ai découvert l'ambiance du stade qui m'a encore plus impressionné que le match lui-même !

Au début, tu allais au Parc en famille ? Avec des potes ? En bande ?

Tout seul. C'est petit à petit que j'ai rencontré des gens du même coin que moi, Colombes, Asnières, La Garenne-Colombes, qui allaient également au Parc. On se retrouvait là-bas, dans la tribune.

Quel type de public se rendait alors au Parc ? Quelle était la politique du PSG à l'égard des jeunes ?

A 17 ans, je suis allé à la boutique du PSG, où ils proposaient des cartes d'abonnement pour les jeunes supporters de moins de 18 ans. À cette époque, la tribune Boulogne n'existait pas encore. On était à la corde. À la saison d'après, comme nous étions beaucoup, ils nous ont mis à Boulogne. On était tous mineurs et sans style particulier.

Comment le K.O.B. est-il né ? De qui était-il composé ? Comment s'intégrait-on au K.O.B ? Est-ce que vous suiviez des modèles de supporters étrangers ?

Je suis parti à Londres. Comme j'avais lu une interview de Jimmy Pursey, chanteur de Sham 69, qui parlait de West Ham, je suis allé voir un match des Hammers contre Leeds. Il y avait une telle énergie dans les tribunes que j'en ai oublié ce qui se passait sur le terrain. A la sortie du stade, je me suis retrouvé au milieu de 500 hooligans qui allaient se taper avec les supporters d'en face, qui chargeaient dans les rues, qui renversaient tout sur leur passage. Je n'avais jamais entendu parler des hooligans auparavant. Punk hooligan, ça avait du sens pour moi, puisque Sham 69 avait sa bande, la Sham Army, les Cockney Rejects pareil ! Quand je suis rentré en France, j'étais bouleversé. Lors d'un déplacement à Tours, qui était alors en première division, on s'est fait casser la tête par un mélange de supporters, de manouches et de bagarreurs tourangeots. Au stade, les flics nous provoquaient. Cet événement a forgé notre identité parisienne contre la France entière, et on a décidé de s'organiser. Un jour, on est allés en déplacement affronter les supporters tourangeots pour nous venger. On avait jeté des fumigènes sur les mecs. Pas mal sont repartis en ambulance. C'est mon premier souvenir de violence extrême.

Est-ce qu'on retrouvait les tribus rock dans le K.O.B. (punk, skin, mods, etc.) ? Quels rapports entreteniez-vous avec la scène musicale punk ? Des groupes fréquentaient-ils le K.O.B.? Et inversement ?

Avec quelques punks, Eric, Chômeur et d'autres, on a fondé le KOP of Boulogne fin 1980. Rapidement, on était une cinquantaine. Deux mecs de mon groupe punk, Sherwood Pogo, venaient. Mais on était un peu une exception parmi les punks quand même. Il y avait aussi des autonomes que j'avais croisés dans des manifs. Il y avait quelques allumés. Chômeur, par exemple, était un électron libre fou. Il était tranquille à côté de moi, et tout d'un coup il partait taper un mec puis revenait s'installer tranquillement. À l'époque, il n'y avait pas de skins. S'il y avait un mec rasé, c'est qu'il était à l'armée. Et il n'y avait pas de groupes, d'associations, de rivalités. On était tous ensemble. On avait graffité les murs de la tribune Boulogne... Sherwood Pogo et Anarchie ! Mais il y avait aussi des supporters qui venaient à la tribune Boulogne mais qui n'étaient pas pour autant d'accord avec la manière dont nous nous comportions.

Vous considériez-vous comme des supporters ou des hooligans ? Les deux ?

Au début, notre grand truc, c'était juste d'être ensemble. On est devenus plus méchants après un match contre Bastia. Les supporters corses sont venus dans notre tribune pour nous bastonner. On n'a rien pu faire parce que les mecs nous ont montré qu'ils avaient des flingues. En plus, ça devait être la quatrième fois que je me faisais piquer mon écharpe. A partir de là, on a decidé d'aller systématiquement envahir les autres tribunes et ramener des trophées, c'est-à-dire piquer les écharpes, les drapeaux et les casquettes des supporters adverses. La plupart du temps, les mecs étaient tellement impressionnés qu'ils ne réagissaient pas. Ils se laissaient dépouiller. Je les déchirais devant eux ou je les ramenais chez moi où j'avais un grand carton rempli de tout ce que j'avais piqué. A cet âge-là, on était en train de forger notre personnalité. On n'avait pas besoin d'idéal pour aller se battre. On venait pour supporter le PSG et pour nous affirmer en tant que mecs. Je buvais plein de Ricard, un alccol qui me rend assez méchant, pour être vraiment chaud. Dans ces conditions-là, la violence arrive vite.

Aviez-vous un code l'honneur ?

“P.S.G.” est le cinquième morceau que j'ai écrit pour Sherwood Pogo. C'est une sorte de code de l'honneur du hooligan. Ne pas s'attaquer aux femmes, aux enfants, aux gens en famille. Dans le morceau, on avait plus ou moins repris un chant de supporters : “On va tout casser, on va tout niquer / Fallait pas venir, il vaut mieux partir.” Le vrai chant, c'est “Ah, il fallait pas, il fallait pas venir / Ah, il fallait pas, il fallait pas y aller / Ça c'est Paris !” De toute façon, les supporters des equipes adverses étaient surpris et avaient peur de nous. Ils n'offraient pas de résistance quand on les dépouillait.

Suiviez-vous le PSG en déplacement ? Comment étiez-vous reçus ?

J'ai fait pas mal de déplacements. Je me souviens qu'on a cassé une bijouterie à Rennes, foutu en l'air les deux étages d'un grand magasin qui se trouvait sur le chemin entre la gare et le stade à Auxerre, forcé les portes d'entrée du stade à Nancy parce qu'on ne voulait pas nous laisser pénétrer, défoncé le train du retour.

Quand les autorités du parc, du club et la police ont-elles commencé à s'intéresser au K.O.B.? Quand ont-elles commencé à réagir en conséquence ?

Au bout de quelques exactions, il y a eu quelques flics dans la tribune. Comme on avait moins de 20 ans, ils se la jouaient devant nous. Ça a renforcé notre idée d'aller au stade comme on va à la guerre. Tant que je suis allé au Parc, personne n'avait l'air de mesurer l'ampleur du mouvement. Longtemps, on n'était pas fouillés à l'entrée. Il n'y avait pas de cloisonnement des tribunes. A la mi-temps, on se baladait sans problème dans les autres tribunes. Il n'y avait pas de grosse présence policière à l'intérieur. Je n'ai jamais été emmerdé par les flics. C'est plutôt nous qui les avons emmerdés. Ça nous est arrivé de les charger, de leur voler leur kepi. Un pote a même volé un flingue à un flic. C'est evident que ça ne pouvait pas durer. Je trouve qu'on bénéficiait d'une impunité assez grave.

Y-a-t-il eu, à un moment, une transformation de la composition du K.O.B. ? Les skins ont-ils réalisé un nettoyage ? Boulogne territoire blanc, cela date de quand ?

A partir de 1982, quelques skins, comme les mecs du groupe R.A.S., ont commencé à venir. Ils n'étaient pas fachos. Puis, il y a eu des skins de la bande des Halles. Certains ont commencé à lorgner vers l'extrême-droite et à vouloir nous faire la guerre. Mais tant que je suis resté au Parc, il y avait toujours des noirs qui venaient. C'est plus tard que les skins ont voulu que Boulogne soit une tribune blanche. Je me souviens d'une fois où des skins étaient accompagnés d'un mec plus vieux, pas rasé mais habillé en imperméable noir, avec une mèche de cheveux, qui désignait d'une main gantée les mecs à qui casser la gueule. A cinq, on s'est passé le mot pour aller les éclater. Rapidement, on s'est retrouvés à plein pour monter, mais les flics, qui commençaient à être plus nombreux, se sont interposés. Un jour, des skins ont pissé du haut des tribunes sur un groupe d'une trentaine de noirs. Après le match, sur le quai, ils étaient là, prêts à se venger en tapant des supporters de la tribune Boulogne, sans distinction. On s'est d'abord enfuis dans le métro. Et puis, on ne voulait pas se laisser faire, alors après avoir déboulonné des bancs, ramassé des trucs sur les voies, on les a attendus et ça a été le pugilat. Le bassiste de Sherwood Pogo avait ramassé une traverse de béton qu'il a balancé sur la porte d'un wagon pour la défoncer. Il y a eu des millions de dégâts. Je me suis fait arrêter et j'ai passé trois jours dans une cage à la préfecture. C'est la seule baston “raciale” à laquelle j'ai participé, mais pas du tout pour des raisons racistes.

Quand as-tu arrêté d'aller au Parc ? As-tu pris du recul ?

En 1984, il n'y a pas eu un match où je ne me suis pas battu avec les skins. En plus, j'allais au Parc avec un cuir sans manches sur lequel était peint dans le dos un punk en train de massacrer un skin avec un couteau. Je me suis battu avec Fabian, avec Batskin. A la fin, on prenait bien soin de nous regrouper avec tous les supporters de notre coin pour arriver en force au stade. Je ne m'habillais plus en punk pour aller au match pour être plus libre de mes mouvements. Je mettais une écharpe autour de l'avant-bras pour cacher une chaîne pendant la fouille. Ça devenait impossible de suivre les matchs. Je passais mon temps à surveiller si je n'allais pas prendre un siège qui volait sur la tête. Du coup, avec des potes, après les matchs du samedi, j'ai fait deux-trois descentes à la sortie du Rose Bonbon, un club de concerts de l'époque, pour casser du skin. J'ai été repéré et après, ils me faisaient chier tout le temps. Une fois, il y a eu une cinquantaine de skins qui sont venus taper, non pas les supporters de l'équipe adverse, mais du Parisien. C'est ce genre de trucs qui a fait que nous, les supporters historiques du PSG, on a decidé de ne plus se rendre au Parc. J'ai été chassé en quelque sorte. En plus, mon groupe, Sherwood Pogo, faisait souvent des concerts le week end. Donc, j'avais de toute façon moins de temps pour aller aux matchs. Mais c'était plus chiant qu'autre chose. Si jamais ça avait été très sérieux, de toute façon, j'avais du répondant dans ma voiture. Chômeur, lui, est resté. Il est devenu skin et a rejoint les autres. Je ne l'ai pas revu depuis 1984.

Quelle impression t'ont fait les évènements du match du Heysel ?

Les blessures graves et les morts, c'est regrettable. C'est un grand gâchis parce que, finalement, les morts sont dûs au fait que beaucoup de gens, pas habitués aux bastons entre hooligans, ont eu peur, ce qui a généré un mouvement de foule. Du coup, des grilles se sont écroulées sous la pression. Moi, je n'ai jamais été plus loin que des coups. On se remet toujours d'un coup de poing ou même d'un bras cassé. Mais on était des fouteurs de merde, sans volonté d'infliger des blessures irréversibles.

Et aujourd'hui, ton retour sur cette période ?

J'ai 44 ans, mais si je me retrouvais dans la même ambiance, au milieu de plein de mecs qui chargent, quelque chose me dit que je pourrais le refaire. Se battre pour s'amuser, ça me semble toujours moins grave que tuer pour du fric par exemple. Après tant d'années, le seul mort qu'il y a eu à un match, c'est un flic qui a tué un supporter par peur.

Considères-tu qu'il y a eu une dérive du hooliganisme ? Comment vois-tu la situation actuelle ?

Ça n'a plus rien à voir ! La politique est rentrée dans le stade alors qu'elle n'a rien à y faire. On était des fouteurs de merde, avec un certain code de l'honneur, et nous n'étions pas racistes. Un raciste, avant d'être un supporter du PSG, est avant tout mon ennemi. La situation actuelle, c'est un peu tout ce qu'on voulait éviter.

Les dirigeants du Parc et du PSG ont-ils une part de responsabilité ?

Bien sûr. Ils ont préféré fermer les yeux. À une époque, les dirigeants du PSG préféraient qu'on parle de leur club, même par la mauvaise publicité du K.O.B. plutôt que le silence.

Aujourd'hui, tu as un fils de 19 ans, qui est en âge d'être hooligan.

J'ai un fils qui est fan de rugby. Il joue au rugby, il fait de la sécu pour des matchs au Stade de France et je pense qu'il ne s'est jamais battu de sa vie... Il est dans un autre état d'esprit.

Allez Paris, dernier Chant




Monsieur PAULETA

La saison passée, Lyon a fait le forcing pour vous avoir. A l’heure qu’il est, vous seriez champion de France. N’avez-vous aucun regret ?

Mais cela ne m’intéresse pas d’être champion de France. Ce qui m’intéresse, c’est d’être fidèle au club et aux supporters qui ont toujours été derrière moi. Je suis fier de ça. C’est pour cette raison que j’ai dit tout à l’heure que je n’ai pas coûté cher. Si j’avais voulu signer un meilleur contrat, je serais parti. Je savais que si je voulais être champion, il fallait partir à Lyon. On le savait dès le début de saison. Mais je ne regarde pas le passé.

Quand les politiques parlent football...

Ce sont les autorités qui mobilisent les CRS et bloquent certaines rues, le PSG n'a rien à voir là dedans. Mobilisation au combien inefficace puisqu'aucun incident sérieux n'est à déplorer aux alentours du Parc les soirs de match, sauf biensur lorsque la police tire impunément sur les supporters...

13/05
Merci Sochaux ...

En mode Ultra

Tifo psg-lyon

VA : 1991
KOB : KOB
tribune Paris : PSG








De nouveaux IDS

52 supporters de plus du PSG sont désormais interdits de stade. Ils sont désormais 229. Certains ont été sanctionnés pour des bagarres lors de Bordeaux-PSG, ou encore pour avoir tenté de pénétrer au Parc pour Nantes ave des cartes d'abonnés invalides; on frôle la connerie...

PSG-Lyon

Comme lors du match face à l'Olympique de Marseille en septembre dernier, un tifo géant devrait être organisé pour la réception de l'Olympique Lyonnais samedi au Parc des Princes..Du côté du Virage Auteuil, le tifo représentera un énorme « 1991 »(VA) alors que du côté du Kop de Boulogne, un géant KOB sera déployé. Enfin, les papiers disposés dans la tribune Paris feront apparaître un « P S G » long de 60 mètres. Ce match se jouera à guichets fermés

A noter que certains tigris devrait être en tribune samedi après-midi. Rappelons qu'une dizaine d'entre eux (ghetto firm) avaient attaqué 5 bad Gones en février dernier.