Granomort, jugement

le 03/04/07
En novembre 2006, il était apparu sur des vidéos amateurs faisant face à une foule déchaînée, protégeant un spectateur juif lors de violences en marge d'une rencontre entre le PSG et le club israélien de l'Hapoël-Tel Aviv. Il avait alors tuer un supporter du club parisien. Mais c'est pour une toute autre affaire que le gardien de la paix Antoine Granomort risque aujourd'hui de 6 à 8 mois d'emprisonnement avec sursis et une interdiction définitive d'exercice de la fonction de policier - peine qui avait été requise à son encontre le 6 mars dernier. Le tribunal correctionnel de Paris rend en effet ce mardi son jugement dans une affaire d'escroquerie dont il était le principal protagoniste.

En mai 2004, Antoine Granomort, aujourd'hui âgé de 32 ans, s'était dit victime, dans un rapport transmis à sa hiérarchie, d'un enlèvement suivi d'une séquestration accompagnée de violences et d'un viol collectif. Une rançon de 15.000 euros lui avait été soi-disant demandée. Quelques jours plus tard, il avouait avoir menti pour cacher une escroquerie commise à l'égard de son beau-père dans le but de s'acquitter d'une "dette".
Antoine Granomort expliquait alors avoir participé à une arnaque, en 2001, au cours de laquelle il aurait extorqué un peu plus de 5400 euros (36.000 francs à l'époque) à des "acheteurs de drogue". Quelques années plus tard, ces derniers lui auraient réclamé 15.000 euros sous peine de représailles. Le gardien de la paix aurait alors utilisé frauduleusement la carte bancaire de son beau-père pour retirer en 44 fois un total de 13.200 euros.
Antoine Granomort est aujourd'hui en poste au Service régional de police des transports (SRPT) où il effectue essentiellement des missions de surveillance... comme le 23 novembre 2006, aux abords du Parc des Princes, où il était chargé de garder en civil les véhicules de police.